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LES DERNIERS CHIFFRES DE l’INFLATION AUX ETATS-UNIS PEUVENT ÊTRE TROMPEURS. VOICI POURQUOI



La FED a publié cette semaine les derniers chiffres de l’inflation aux Etats-Unis pour le mois de Janvier. Cette annonce mensuelle est toujours d’une grande importance puisqu’elle conditionne les actions futures de la FED concernant les taux d'intérêts américains.


Le "core CPI" (Core Consumer Price Index) pour décembre 2022/Janvier 2023 ressort ainsi à 5,6% ce qui constitue une relative déception pour les marchés puisque ceux-ci s’attendaient à une baisse plus marquée de l’inflation le mois dernier.

Cependant il convient de prendre ces données économétriques avec circonspection dans la période actuelle compte tenu de la manière particulière dont le core CPI est calculé outre-Atlantique


Rappelons que le core CPI mesure l’inflation mensuelle aux Etats-Unis hors énergie et produits alimentaires afin notamment de réduire la volatilité de l’indice sous l’influence de variation de prix saisonniers importantes pour ces deux postes de dépense.


La conséquence de ces exclusions est que le poids du logement (poste appelé “shelter”) est considérable dans le calcul du core CPI, avec 34% du total. Le poste logement comprend bien sûr les loyers et primes d’assurance logement payés par les américains n’étant pas propriétaires, mais aussi les loyers “fictifs” que les propriétaires se “paient” à eux-même pour occuper leur propre logement. Ce procédé qui peut paraître bizarre est pourtant très rationnel et repris par exemple par la Suisse pour imposer les propriétaires immobiliers dans ce pays.


Cependant la manière dont les loyers américains qui rentrent en compte dans le core CPI sont calculés est assez arbitraire puisqu’elle utilise une moyenne pondérée des loyers payés les 6 mois précédant le calcul du core CPI. Cela a donc pour conséquence de décaler les effets de la variation des prix des loyers, à la baisse comme à la hausse par rapport à la situation au moment où le core CPI est calculé (c’est ce qu’on appelle un “lagging indicator” aux Etats-Unis).


Dans le cas présent, ce calcul a eu pour conséquence de surestimer le prix des loyers en janvier 2023, puisque la tendance est à une décrue du niveau de ceux-ci, suite à une baisse des prix de l’immobilier entamée en juillet 2023.

On peut ainsi estimer que le poste “shelter” du core CPI a été surestimé d’environ 3% en janvier, menant à une surestimation de 1% du core CPI global, ce qui est considérable.


On peut imaginer que les marchés auraient réagi d’une toute autre manière si le chiffre du core CPI pour janvier était ressorti à 4.6% lieu de 5.6%


Cet exemple illustre la quasi-idolâtrie que vouent les milieux économiques et les médias aux chiffres souvent calculés de manière assez arbitraire par les instituts de conjoncture dans les pays de l’OCDE.

On peut citer dans le même registre le calcul trimestriel des ventes et profits des entreprises côtées assez aisément manipulables en restant dans la légalité, ainsi que le calcul du PIB des pays de l’OCDE.


En conclusion, en l’absence de facteurs défavorables comme une recrudescence funeste de la guerre en Ukraine, on peut s’attendre à une décélération accrue du taux d’inflation “officiel” aux Etats-Unis dans les prochains mois, sous l’effet de la baisse continue des prix immobiliers américains, ce que les marchés ont anticipés depuis plusieurs mois.



THE LATEST US INFLATION FIGURES CAN BE MISLEADING. HERE'S WHY


The FED released this week the latest inflation figures for the United States for the month of January. This monthly announcement is always of great importance since it conditions the FED's future actions regarding US interest rates.


The core CPI (Consumer Price Index) for December 2022/January 2023 stands at 5.6%, which is a relative disappointment for the markets since they were expecting a more pronounced drop in inflation last month.


However, these econometric data should be taken with caution in the current period given the particular way in which the core CPI is calculated in the US..


It is worth remembering that the core CPI measures monthly inflation in the United States excluding energy and food products in order to reduce the volatility of the index under the influence of significant seasonal price variations for these two items.


The consequence of these exclusions is that the weight of housing (an item called “shelter”) is considerable in the calculation of the core CPI, with 34% of the total. The housing item includes the rents and housing insurance premiums paid by Americans who are not owners, but also the “fictitious” rents that the owners “pay” to themselves to occupy their own accommodation. This process, which may seem bizarre, is nevertheless quite rational and adopted by countries like Switzerland to tax property owners in that country.


However, the way in which the American rents taken into account in the core CPI are calculated is quite arbitrary since it uses a weighted average of the rents paid for the 6 months preceding the calculation of the core CPI. This method results in delaying the variation in rental prices, both downward and upward, relative to the situation at the time when the core CPI is calculated (what is known as a “lagging indicator " in the US).


In the present case, this calculation had the consequence of overestimating the price of rents in January 2023, since the trend has been down for months, following a fall in property prices that began in July 2023. We can thus estimate that the “shelter” item of the core CPI was overestimated by around 3% in January, leading to an overestimation of 1% of the overall core CPI, which is considerable.


We can imagine that the markets would have reacted in a completely different way if the core CPI figure for January had come out at 4.6% instead of 5.6%.


This example illustrates the quasi-idolatry that economic circles and the media devote to the figures that are often calculated quite arbitrarily by economic institutes in OECD countries.

In the same vein, we can cite the quarterly calculation of the revenues and incomes of listed companies, which can be manipulated fairly easily while remaining within the law, as well as the calculation of the GDP of OECD countries.


In conclusion, in the absence of unfavorable factors such as a deleterious upsurge in the war in Ukraine, we can expect a further deceleration in the “official” inflation rate in the United States in the coming months, under the effect of the continued decline in US house prices, which the markets have been anticipating for several months.






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