LES IMPOSTURES DANS LA HIGH -TECH SONT PLUS COMMUNES QUE VOUS NE LE CROYEZ
Après la faillite retentissante de FTX dont le fondateur avait détourné des milliards de ses clients, un autre scandale financier vient d’éclabousser JP Morgan la semaine passée avec la fermeture de “Frank” dont la fondatrice avait trafiqué les comptes de manière grossière pour se faire racheter par la célèbre banque américaine il y a 2 ans, rappelant aux investisseurs trop crédules que les fraudes les plus incroyables sont encore et toujours monnaie courante dans l'univers de la high tech.
Lors de ma carrière dans la Silicon Valley, j'ai moi-même été le témoin de falsifications invraisemblables concernant les caractéristiques des produits présentés par des fondateurs de startups, levant avec succès des dizaines de millions de dollars auprès de VCs ou concluant leurs premières ventes auprès de clients prestigieux mais néanmoins crédules. C'est ce que l’on appelle depuis bien longtemps le “vaporware” dans la Silicon Valley.
Cet article du Guardian, tend à confirmer que les fraudes grossières, toujours aussi répandu dans la high-tech aujourd'hui qu'hier, sont généralement liées à la personnalité mégalomaniaque de certains créateurs de startups.
Je tiens toutefois à préciser que, si je suis en accord avec l’analyse générale de cette journaliste, j’ai été horrifié par l’amalgame qu’elle fait entre des escrocs sans vergogne détruisant des milliards de dollars de valeur à leur profit (Wirecard, Theranos, Enron, FTX) et Carlos Ghosn, qui bien qu’il ait sans doute un peu dérapé sur la fin, avait auparavant fait gagner des dizaines de milliards de dollars aux actionnaires de Renault-Nissan (évitant, entre autre la faillite pure et simple de Nissan) en dirigeant de manière brillante l’Alliance Renault-Nissan pendant près de 20 ans.
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